jeudi 27 décembre 2007

ATELIER PLANTES DU 28 OCTOBRE 2007

Une dizaine de participants adultes et enfants ont participé à l'atelier.

Au programme de la Berce, des Cynorhodons et de la marjolaine qui ont été préparés.


Au menu :

  • tonic de cynorhodon,

  • poulet aux cynorhodons acompagné d'une pizza à la berce et d'un riz blanc,

  • tarte aux pommes et cynorhodons,

  • tisane de marjolaine.


PHYSIOLOGIE : (A)

L’entraînement et les fonctions respiratoires et circulatoires

L'entraînement vise à amener l'organisme à pouvoir produire des efforts physiques plus facilement et sans danger. Cette «mise en condition physique» suppose l'intégrité des différents appareils, notamment de ceux concernant la respiration et la circulation dont les rôles, essentiels à tout moment, sont particulièrement importants pendant l'effort.

D'un point de vue général, un entraînement «bien conduit» signifie :

- adaptation physiologique à l'effort;

- développement des appareils cardio-vasculaire et respiratoire;

- résistance à la fatigue afin que l'organisme, grâce à certaines modifications progressives, acquière des capacités de travail nouvelles et durables.

Pour ce faire, l'entraînement sera planifié afin:

- d'être progressif pour que le sujet s'adapte petit à petit à l'intensité de l'effort demandé,

- de prévoir une quantité de travail suffisante pour augmenter le potentiel utile de l'athlète,

- d'organiser l'alternance travail - repos pour éviter le surmenage physique et la saturation psychologique.

Ainsi organisé, en plus de l'acquisition du bagage technique et de l'amélioration des facteurs d'exécution, l'entraînement peut aboutir à des adaptations à long terme.

En ce qui concerne le système cardiovasculaire, les principales modifications généralement constatées sont:

  • l’augmentation des cavités du cœur

Un cœur entraîné est capable de contenir plus de sang qu'un cœur sédentaire. Ceci tend à faire baisser sa fréquence de repos.

  • l'augmentation de l'épaisseur des parois du cœur

Le cœur est un muscle. Comme tous les muscles qui travaillent il se développe. Pour la plupart des exercices, il semble bien que le volume des cavités et l'épaisseur des parois augmentent conjointement.

L'influence élective prêtée à certains types d'exercice:

«Anaérobie - résistance» = développement des parois

«Aérobie - endurance» = développement des cavités est loin d'être confirmée par les dernières recherches dans ce domaine.

  • la modification du réseau capillaire musculaire

Des exercices répétés dans le temps enrichissent le réseau capillaire. Tout se passe comme si l'entraînement favorisait la mise en fonction de capillaires «de réserve», contenus dans le muscle mais non fonctionnels initialement.

En ce qui concerne le système respiratoire, il convient de distinguer les résultats pour la ventilation pulmonaire et pour l'utilisation de l'oxygène au niveau des cellules musculaires.

  • pour la ventilation pulmonaire on constate en général:

- une meilleure utilisation des mouvements respiratoires conduisant à une respiration plus efficace;

- un rythme respiratoire inférieur au repos;

- une meilleure utilisation des capacités pulmonaires:

. mouvements plus amples,

. augmentation du volume courant,

. amélioration des possibilités d'échange pour l'oxygène et le gaz carbonique avec le sang au niveau des alvéoles.

  • pour les échanges au niveau cellulaire

Au niveau cellulaire la consommation d'oxygène et la production de gaz carbonique sont permanentes. La pression partielle d'oxygène est plus faible que celle du gaz carbonique (au repos moins de 40 mm de mercure pour O2, plus de 46 pour CO2). Les gaz sont solubles dans les liquides (5 fois plus pour le CO2 que pour 1'02 dans l'eau) et les déplacements des molécules de gaz dissoutes se font toujours d'une zone de haute pression vers une zone de basse pression. Ceci explique la diffusion de l'oxygène du sang vers la cellule qui en manque et la sortie du gaz carbonique de la cellule en direction des capillaires.

Au repos, le sang veineux de retour dans la grande circulation est encore chargé de beaucoup d'oxygène. Cette réserve peut pourvoir à l'apport supplémentaire d'oxygène nécessaire lors d'un exercice musculaire. La température et l'acidité du sang augmentent la dissociation de l'oxyhémoglobine au niveau capillaire.

A long terme, le double effet de l'accroissement du réseau capillaire et des échanges est donc propice à une livraison accrue d'oxygène aux cellules musculaires.



MC

samedi 24 novembre 2007

Pratique martiale et système d’éducation

Pour parler de la pratique, nous passerons par la pratique des arts martiaux car l’enjeu à l’origine qui est la vie et la mort donne une intensité plus grande à cette pratique.

Au Japon, l’origine des arts martiaux est le champ de bataille au temps des guerres féodales. La pratique du sabre se résume au nombre de têtes coupées.

C’est en temps de paix, la voie de l’action étant fermée, que les adeptes vont intérioriser leur art avec la recherche de la voie.

La matrice du budo correspond à l’élaboration de l’art du sabre avec les shoguns Tokugawa qui stabilisent le Japon avec une longue période de paix qui durera du XVII ème au XIX ème siècle, la notion de spiritualité s’installera progressivement.

Au début du XIX il y a un déclin car la réalité du combat n’existe plus.

Face à la menace occidentale, renaît la conscience du rôle du guerrier, avec affrontement entre ceux qui défendent le shogunat et ceux qui veulent le supprimer.

En 1867, le shogunat prend fin, les privilèges du guerrier sont abolis, le sabre du guerrier disparaît à la fin du XIXème avec la mort de ceux qui ont vécu les derniers combats au sabre.

La notion de budo peut naître et elle est paradoxale. En effet les armes sont offensives et la recherche de progression de l’être humain semble contradictoire avec les objectifs de combat.

Cette naissance du budo va être une refonte de la tradition qui va proposer un objectif global d’éducation de l’homme conforme aux attentes de la société de la fin du XIXème.

Revenons en arrière : au début les armes sont sacralisées (à l’époque du shogunat) ; la voie du guerrier ou buhsido contient la conception du monde et les valeurs du guerrier.

La transmission de cette conception se fait par le corps et non par la parole.

La répétition depuis l’enfance réactive en permanence les situations réciproques dans la chaîne des rapports hiérarchiques.

On voit déjà une différence avec les pratiquants européens d’aujourd’hui qui n’ont pas conscience de ces valeurs hiérarchiques codifiées et ritualisées.

Les guerriers acceptaient d’être dans un monde clos, dans un chemin tracé d’avance mais il s’y investissait de manière à déboucher sur un univers ouvert et illimité celui de la recherche de la perfection au moyen de la pratique du sabre qui devient progressivement l’âme du guerrier, cessant d’être un outil de guerre.

A l’époque le guerrier doit sa vie à son seigneur, auquel il s’attache par filiation familiale, il porte l’honneur de ses ancêtres et en est redevable envers ses descendants. Il accepte de lâcher prise, de se soumettre et même de mourir.

Dans cette logique, il n’y a pas de toute puissance, de discussion, de mise en avant ce qui est une grande différence avec la pratique en Europe.


LE CORPS ET L’ESPRIT

Pour en revenir à toutes les pratiques, pas seulement martiales, il faut savoir qu’au Japon le geste qu’il soit technique ou quotidien est considéré comme une expression totale de la personne ; et c’est la répétition qui permet d’arriver à la perfection, c’est à dire au moment où l’homme s’ajuste au rythme de l’univers.

La technique est liée au corps, la réalisation s’effectue dans un moment d’intuition où le corps et l’esprit se fondent.

Certains courants psychanalytiques ont divisé le moi freudien en moi psychique et moi corporel ; hors dans notre culture ce moi psychique est hypertrophié et nous coupe de notre source d’énergie, c’est ce moi psychique que les japonais appellent égo.

C’est l’impérialisme de ce moi psychique ou de l’égo qui conduit à cette dissociation du corps et du psychisme dans son ensemble.

Dans notre société le corps a peu de place face au psychisme, ce qui explique notre raideur sur le tatami, notre incapacité à appréhender intuitivement et à reproduire une technique en laissant vivre notre corps.

Cela explique également notre rapport à l’alimentation et notre difficulté à savoir de quoi nous avons besoin et envie, les 2 étant souvent séparés et l’envie du psychisme en correspond pas aux besoins du corps.

On pourrait parler aussi de la santé ou du sport dans lequel on instrumentalise le corps en vue de performances ou de phantasmes sur la musculation ou la silhouette afin de satisfaire l’avidité du psychisme.

Pour rencontrer son corps il faut commencer par accepter ses émotions.

Il ne suffit pas d’exprimer sa rationalité, bien sur nous habitons notre corps mais plus ou moins bien, l’habiter complètement serait être entièrement ici et maintenant.

Par exemple quand je mange, je mange, je ne pense pas, je n’ai pas de pensées parasites.

Les arts martiaux ou les pratiques tels l’Ikébana, la calligraphie et pourquoi pas la peinture ou l’ébénisterie, etc… sont un moyen de rencontrer notre corps à travers toutes les difficultés que cela représente. Dans les arts martiaux, c’est aussi rencontrer le corps de l’autre.

Pratiquer c’est s’entraîner corporellement.

Pour un japonais, la notion de DO allait de soi, dans la société féodale.

Elle reposait sur la conception de l’ordre de l’univers.


Suivre la voie, c’était se mettre en harmonie avec cet ordre universel, c’est développer une personnalité riche, cultivée, capable de réflexions jugée charismatique par ceux qui connaissent cette personne et en même temps c’est faire preuve de discrétion, de simplicité, de détachement, de recul, c’est supprimer l’avidité, la volonté de contrôler le monde et les autres, la recherche de pouvoir, etc….


Pour les arts martiaux au XIXème siècle, le potentiel de dévouement hérité des anciens liens féodaux se réinvestit sur l’image du Japon représenté par la double figure de l’empereur et de l’état.

Prenons l’exemple du judo de maître Kano, destiné à la formation des futurs cadres d’état ou d’entreprise.

Chez maître Kano, il y a une discipline stricte et ascétique, un engagement total dans la poursuite de la voie chez l’élève, la force de la détermination de l’élève est d’ailleurs une des conditions d’admission dans l’école.

Inspiré par la formation des guerriers, l’acceptation de la discipline se fait par une démarche d’identification au senseï qui offre une image de celui qui est le plus avancé dans la voie, concrétisé par sa maîtrise technique plus grande que celle de ses élèves.

Aujourd’hui les arts martiaux se réclament du budo au Japon, mais il existe 2 tendances, une dure austère et violente, l’autre douce spirituel prétendant au dépassement de l’agressivité.

Entre les 2 tous les degrés existent avec également des pratiques de type sportives soit disant modernistes.

En France et en occident en général, c’est pire, ces 2 tendances existent mais frôle parfois le délire n’ayant pas de critères culturels précis et on mélange toutes les cultures asiatiques.

C’est une projection mythique faite par les européens sur les arts martiaux qui prévaut.

Ce qui différencie le bujutsu et le budo est la conception du combat.

Tuer l’adversaire ou considérer que l’adversaire est son égo.

Dans les 2 cas l’art martial se définit comme une tension vers la perfection, dans laquelle se place l’existence d’une dimension supra individuelle : divine et féodale pour le bujutsu, remplacé par l’empereur et l’état dans le budo.

L’adepte s’investit avec la conscience de défendre son seigneur en accord avec les dieux et en honorant ses ancêtres ; cela justifie l’effort et l’acceptation de la hiérarchie et le sacrifice, (cela ne fait pas partie de notre culture).

C’est une forme d’intégration sociale qui tend à disparaître au Japon avec l’abondance, les japonais ne se sentent plus le besoin de sauver le Japon et de devenir un pilier de l’Etat.

Cette attitude et ce besoin collectif hiérarchisé d’appartenance et de dévouement a souvent été récupéré par les mouvements militants d’extrême droite et les entreprises au Japon.

Cette dimension sociale n’existant pas en Europe qu’est ce qui pourrait distinguer le budo des formes d’activités sportives.

La réponse est la recherche de la perfection au sens japonais du terme, c’est à dire basée sur une forme d’intuition à la tendance à la fusion avec un principe universel.

Exécuter une technique parfaite ou une coupe parfaite, c’est être ici et maintenant, c’est avoir en soi la possibilité de se mettre en résonance avec le principe de vie qui régit l’univers.

La profondeur et la signification d’une technique ne dépendent pas seulement du degré de perfectionnement apparemment mais de l’intensité et de l’amplitude de l’état psychique vécu à ce moment particulier.

Se perfectionner est dans ce sens fondamentalement différent de l’idée moderne d’épanouir sa personnalité, c’est un approfondissement de soi-même, une recherche de la connaissance de soi et de l’autre, une perception de ses insuffisances.

Au départ le pratiquant étudie la vitesse, la diversité des techniques, puis il est amené à être attentif aux cadences, à la respiration, au maï.

C’est un déplacement de l’attention porté aux éléments constitutifs visibles de l’efficacité à ceux moins visibles.

Ce déplacement s’accompagne d’une perception différente de son corps et de l’adversaire, chaque technique devient une sorte de mise en cause de sa manière d’être.

Si l’on parvient à avoir l’esprit libre sans trouble, on se donne la possibilité de vaincre tout adversaire ; ce n’est plus la peine de lui porter un coup, celui d’en face n’est plus un adversaire, c’est soi-même l’adversaire dans ce qui nous empêche de percevoir à travers sa peau l’intention de l’autre et de projeter sa propre énergie.

En conclusion :

La pratique devient alors un moyen d’accomplissement

Michel Causse

mercredi 7 novembre 2007

Stage VDB - samedi 10 novembre 2007 - ouvert à tous

Pour rappelle : stage ce samedi 10 novembre avec René Van-DroogenBroeck

Ouvert à tous


8 h : Rendez-vous sur la place de Vigny pour voyager ensemble.

10 h - 12 h : Pratique des armes

15 h - 18 h : Aikido


N'oubliez pas votre passeport.

Amicalement,

Luce



En savoir plus sur : René Van-DroogenBroeck

Le stage se déroule Gymnase Elisabeth : 15, ave Paul Appell Paris 14è


2iem Rappel : pas de cours ce jeudi 9 novembre (le SIEVA occupe la salle)


Flash Info


Pas de cours d'Aikido ce jeudi 9 novembre 2007


(le SIEVA occupe la salle)

samedi 27 octobre 2007

mercredi 29 août 2007

Reprise des cours d'Aïkido



Les cours d'Aïkido reprendront :

le lundi 3 septembre pour les adultes à 20h15,

le lundi 10 septembre pour les ados à 18h45,

le mardi 11 septembre pour les enfants
- à 17h30 pour les petits
et
- à 18h30 pour les autres enfants.


Les cours d'armes pour ados adultes débuteront le mardi 4 septembre à 21h (en plus du cours d'armes du jeudi à 20h30)

jeudi 14 juin 2007

Qi Gong

En parler est en fait compliqué, parce que la notion de « Qi Gong» comme catégorie générale pour caractériser un type de gymnastique et/ou de méditation dynamique ou statique n'existait pas en Chine avant les années 50, et même aujourd'hui le chinois peut dire « Qi Gong» pour « respiration».

Le terme de « Qi Gong» tel qu'il est utilisé de nos jours, aussi bien en Europe qu'en Chine, comme par exemple au Centre National de Qi Gong de Beidahue, renvoie à des techniques de dynamisation de l'énergie au service d'un projet utilitaire, recouvrer ou;:;renforcer la santé, mais, encore une fois, cet usage est nouveau.

Ce terme de Qi Gong est donc une catégorie générale utilisée pour qualifier des séries gymnastiques mises au point au XXème siècle, comme le « Qi Gong pour nourrir l'intérieur» de Liu gui zhen, le « Qi Gong des yeux» de Zhang kun lin ou le Zhi Neng Qi Gong,« Qi gong de l'intelligence du coeur », de Huan nai (ces deux derniers enseignés par leurs créateurs à Paris) ; ou héritées de la plus haute antiquité, et parfois intégrées dans des séries complexes, comme le Dao Yin Yangsheng Gong de Zhang guang de.

Ces gymnastiques de l'ancienne Chine pouvaient être ce qui était appelé Dao Yin Fa, des «voies pour conserver la santé », mises au point par les médecins chinois pour leurs patients afin de préserver leurs gages: rétribués par le biais d'une rente dont le versement était suspendu si le client était malade et pour toute la durée de la maladie, ils avaient donc intérêt (tout au contraire donc des médecins occidentaux) à garder leur patient en bonne santé et à le guérir rapidement.

C'est tout naturellement qu'ils ont orienté leurs recherches vers la diététique et les pratiques gymnastiques pour préserver la santé de leurs patients et donc leurs propres revenus, dans une pratique dont pourraient peut-être s'inspirer nos réformateurs l)our convertir les généralistes à l'assainissement de la Sécurité Sociale.

Mais d'autres pratiques gymnastiques existaient, en particulier celle des Nei gong (« exercices internes »), préparatoires à l'exercice d'un art martial et/ou de la méditation.

Les traditions de ces Nei gong sont antiques et vénérables, et on peut en prendre deux exemples.

Avec Yi Jin Jing (à peu près« Transformation du Subtil dans les Canaux»), mis au point sous la dynastie Song (960-1278) par synthèse entre une méditation au repos (Zuo Chan, plus connu sous son nom japonais de Zazen) et un art martial bouddhiste, on a affaire à une pratique bouddhiste en douze mouvements ensuite reprise par les taoïstes dans leurs « Huit pièces de

brocard» (Ba Duan Jin) – qu’enseigne M° TAMURA en « préparation d’Aïkido »- ensuite intégrées comme une partie du Nei Dang Qi Gong mais souvent simplifiées en «Huit pièces de soie», toujours donc en huit mouvements.

L'objectif du Yi Jin Jing, dans le recueil de même nom publié en 1624, sous l'empereur Tian Qi, est de « transformer la contracture et les crampes en détente », «transformer la faiblesse des tendons en force », «transformer les

rétractions des muscles et les ramener à la normale », « transformer la

sensation de muscles en coton en la sensation de muscles d'athlètes ».

D'un point de vue tout ostéopathique, on ne peut qu'observer la parenté de ces objectifs avec Jiazi, en particulier avec les objectifs de l'élément Bois.

Il est à remarquer que c'est cette tradition qui a été ensuite reprise dans le « Nei gong de la chemise de fer» célèbre chez les pratiquants d'arts martiaux et, au delà, dans tous les Ying Qi Gong (Qi Gong durs), pratiqués par les degrés supérieurs des moines guerriers Shaolin.

Mais avec Wu Qin Xi (les cinq animaux), la parenté est encore plus profonde: cette série, fixée dans ses cinq formes des tigre, cerf ou serpent, ours, grue, et singe par le génial médecin Hua tuo (141- 208), alors que l'Empire était déchiré par l'anarchie, fruit de la remise en cause du pouvoir impérial par les sectes taoïstes et manichéennes, travaille comme Jiazi sur les cinq « éléments» (xing) et les cinq organes, exactement dans le même ordre dans sa pratique juste.

Cette succession des cinq éléments (Wu xing) ne fait que reproduire la croix taoïste bien connue, en Wu Qin Xi on commence dans le Bois du printemps et on termine dans l'Eau de l'hiver, la Terre de l'Ours conservant sa position centrale au milieu de la série, tandis que dans le Mei Hua Zhuang on commence dans l'automne du Métal et termine dans la Terre.

Mais les origines sont encore plus profondes: bien avant

Hua Tuo, Zhuang zi / Tchouang tseu au IVème siècle avant J.C. fait allusion dans La promenade sans contrainte à la pratique d' « expirer et aspirer en soufflant fort et en soufflant faible, en crachant l'air vicié et en absorbant l'air frais, en se suspendant comme l'ours et en s'étirant comme l'oiseau ».

On remarquera qu'ici il n'est pas fait allusion à de quelconques mouvements qui dans Wu Qin Xi justement pratiqué, ne sont que des extériorisations, mais simplement, comme dans les plus vieilles pratiques taoïstes, de Tu Na (inspir / expir).

C'est que Wu Qin Xi découle directement des pratiques d' impersonation chamanique telles que réalisées par les sorciers (fang Shi), s'efforçant de pénétrer le monde subtil pour s'emparer de la force vitale de l'esprit des animaux et intégrés dans la religion chinoise sous les Zhou occidentaux

(1111-711 avant J.C.).

C'est des cinq animaux que découlent les Qi Gong très prisés en

Occident parce que puissants et spectaculaires, aussi bien d'ailleurs dans leurs effets positifs que nocifs (par possibilité d'afflux trop brutal, comme dans le yoga de la Kundalini, de sang au cerveau) que sont les Qi Gong statiques du Tigre, du Serpent, de l'Ours, de la Grue (dans ses formes multiples), etc.

Au delà, ces cinq animaux ont structuré toute l'histoire des arts martiaux en Chine: il y eut des Wu shu (ce qu'on appelle depuis les années 70 kung fu) des Cinq animaux, des pratiques des armes des Cinq animaux, de forme bouddhiste ou taoïste, avec des variantes régionales, remplaçant certains animaux par d'autres, hélas le plus souvent sans respecter les cinq éléments ni leur succession naturelle, avec de perpétuelles reprises et imitations des pratiques de Wu Qin Xi :

pour se limiter à un seul exemple, le poing fermé du Tai Ji Quan / Tai Chi Chuan n'est en lui ,même qu'une griffe d'ours repliée sur elle-même.

Wu Qin Xi a dans une large mesure structuré toute l'histoire des gymnastiques chinoises, qu'elles soient une méditation dynamique destinée à accroître la longévité ou tournées vers la pratique martiale.

La plupart des Nei gong dont il vient d'être question ouvre la voie à une pratique martiale, mais les aléas de la transmission opposent les formes martiales au Nei gong.

Dans les Shaolin ou le Youshen Bagua Zhang tel qu'enseigné en France dans ses soixante-quatre formes par Zhang kun lin

le Nei gong se trouve indéfimiment rappelé et repris dans les séries,

re- énergisant sans cesse qui les pratique, dans une méditation dynamique qui ouvre la voie à une progression infinie, tant du point de vue physique que mental et spirituel.

Ce fait est d'autant plus à noter que, comme il a été souvent observé, trop souvent les pratiquants interrompent leur pratique avant d'être parvenus au niveau qui pourrait leur faire découvrir cette voie.

Cette particularité est aussi partagée, et cette remarque va sans doute en étonner beaucoup, par le Tai Ji Quan / Tai Chi Chuan.

Le destin de ce pauvre Tai Ji Quan, enseigné presque partout en France (mais de quelle manière!) par des «maîtres» hâtivement formés ou reconvertis, représente d'ailleurs le contre-exemple à éviter absolument, tout simplement parce qu'il a conservé sa force première, et donc est potentiellement dangereux pour qui le pratique sans discernement :

(certains sinophiles amenés aux bords de l'internement psychiatrique par un Qi Gong mauvais en lui-même, mal pratiqué ou mal enseigné).

La première diffusion date du XVIIème siècle, date à laquelle, de par l'interdiction alors édictée d'enseigner ou de pratiquer les arts martiaux, ceux-ci se sont alors transmués en danses, le point extrême de l'évolution représentant la célèbre « Danse du Lion».

Le Tai Ji Quan comporte aussi une pratique des armes:

pour un bénéfice avant tout spirituel, en réservant l'usage plus proprement martial aux degrés supérieurs de la pratique, c'est à dire à ceux qui désormais n'éprouvent plus les émotions négatives des Cinq Organes (Wu Zong), et, tout au contraire, sont pénétrés des Cinq Vertus (Wu Chang) de leurs Cinq Ames (Wu Shen).

Pourtant il y a un, ou plutôt plusieurs Tai Ji, suivant que l'on a affaire au style Yang et à ses variantes, au Cheng, ou bien encore à d'autres plus internes ou plus martiaux des styles du Tai Ji.

Précisons pour les pratiquants d’Aïkido que la dimension interne existe en Aïkido dans la préparation et également dans les techniques en effet cela fait partie de la recherche du fondateur, (A approfondir une autre fois !)

BIBLIOGRAPHIE

( dans un strict ordre alphabétique à partir du patronyme du premier auteur s'il y a lieu) :

. Yves REQUENA, Qi Gong, gymnastique chinoise de santé et de longévité, Guy Tredaniel éditeur (76, rue Claude Bernard,

75006 Paris), 1989, et A la découverte du Qi Gong, chez le même éditeur, l'on et l'autre complétés par des cassettes vidéo démonstratives disponibles près l'Institut Européen de Qi

Gong (La Ferme des Vences, 13122 Ventabren).

Kun lin et Catherine ZHANG, L'énergie vitale: le Qi Gong, voie de la santé, éditions du Bastberg, 1996, avec des cassettes vidéo démonstratives disponibles au Centre Likan (66, rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris).

Mian Sheng ZHU, Michel ANGLES, Siavoch DARAKCHAN,

Souffle et énergie. Le Qi Gong, Editions du Rouergue

(5 rue Cusset 12000 Rodez), 1994, avec des cassettes vidéo démonstratives disponibles pour le Dao Yin Yangsheng Gong aux Temps du Corps (36 rue du Docteur Foucault 92000 Nanterre).








MC

jeudi 7 juin 2007

Aïkido et Santé

Dans l’Aïkido, on trouve d'une part des « exercices » dont l'élément central est la forme interne; d'autre part des techniques pour la forme externe, ( qui ont également une dimension interne) ces exercices et techniques ont des effets thérapeutiques et fortifient la santé.

Grâce à ces méthodes, "individu est lui-même actif et exerce son corps au maintien de sa santé et à sa guérison.

L’art martial sert à la construction de l'individu, à la vitalité, à la remise en forme et à la régulation personnelle.

En faisant des exercices précis, on fortifie sa constitution physique et on augmente les capacités de son propre système immunitaire.

Chaque exercice, même s'il met l'accent sur des régions ou des fonctions corporelles particulières, a toujours un effet fortifiant sur tout l'organisme.

On peut même souvent constater un certain succès dans le traitement de maladies organiques ou chroniques en s'entraînant régulièrement.

Mais nous devons avouer que la pratique d'un art martial ne guérit pas tout.

Chaque thérapie a ses limites et aucune méthode thérapeutique ne peut remplacer complètement toutes les autres.

N'exagérons pas, en ce qui concerne l'effet bénéfique des exercices, car il arrive souvent que des élèves perdent confiance dans la pratique de l'Aïkido, si l'effet espéré se fait attendre ou ne survient absolument pas.



Mise en forme

Notre santé et la guérison de maladies sont déterminées par différents facteurs: nutrition, vie quotidienne et professionnelle, mode de vie et manière de voir la vie.

L’Aïkido offre la possibilité de donner un nouvel élan de vitalité et une meilleure hygiène de vie.

Chacun s'entraînant de façon constante et consciencieuse et atteignant un certain niveau dans ses exercices, pourra constater que ses fonctions et organes vitaux comme la digestion, la respiration, le coeur, la circulation sanguine et le système nerveux s'améliorent, que les forces physiques et spirituelles augmentent et que l'ensemble de sa constitution physique se trouve fortifiée.

Les effets bénéfiques et prophylactiques sont développés par l'entraînement de l’Aïkido.





La dimension méditative de l’Aïkido et son influence sur le système nerveux.

Le système nerveux est le poste de commande pour toute action dans organisme.

En faisant des exercices d'Aïkido, l'esprit suit des directives axées sur les actions dans le corps (mouvements).

Une grande partie de la fonction cérébrale est donc « libre », relaxée, se détend et a alors la possibilité de se renouveler.

L’attention est axée sur le corps.

On ressent la contraction musculaire et, en écho, le relâchement des muscles : on constate alors une chaleur agréable.

Quand un élève a déjà atteint un niveau avancé dans la pratique de cet art, il aura en règle générale, une plus grande facilité de maîtrise de sa respiration et du mouvement ki dans son corps (le but essentiel de l'entraînement.)

L’individu acquerra en premier lieu, une nouvelle sensibilité pour son corps, sa respiration et les mouvements qu'il effectuera.

En même temps, on constatera une amélioration du fonctionnement physiologique de tous les organes et de la circulation sanguine.




Influence sur l’irrigation du cœur et la respiration

Toutes les formes de mouvement sont constituées pour tous les groupes de muscles, toutes les articulations et conformes au rythme respiratoire, surtout à celui du diaphragme.

Le résultat est une influence favorable sur la circulation du sang et de
la lymphe.

La circulation du sang veineux est due à des périodes de contractions et de décontractions de la musculature du squelette.
La pression veineuse augmente par période et permet le retour du sang veineux dans le ventricule droit du cœur.

En respirant par exemple, le volume de la poitrine et de la région abdominale augmente, il se produit .une pression diminuée dans les cavités de ces deux parties du corps et aussi dans les veines.

Grâce à des inspirations profondes du diaphragme, le ki sera dirigé vers la région abdominale pour y être régénéré.

Cet endroit propre à la régénération, le seika tanden, se situe environ 5cm au -dessous du nombril et 5cm derrière la plèvre de l'abdomen.

Dans les exercices de kiko (qi gong) ,on essaye souvent de diriger le ki sur le seika tanden.

Le pratiquant apprend avec le temps à diriger son ki et à ressentir exactement ce qui se passe dans son corps, car quand l'exercice est bien effectué, c'est-à-dire que le ki est concentré dans le seika tanden, une sensation de chaleur y est perceptible.

Un effet secondaire de la respiration par le diaphragme est le massage du foie et des autres organes abdominaux.




Les os, les muscles et les articulations

Les mouvements effectués dans l’Aïkido provoquent une réaction et un renforcement de tous les muscles et articulations.

Avec le déroulement du mouvement et une meilleure tenue du corps, ce dernier retrouve avec le temps, un maintien naturel et sain.

La direction de la plupart des mouvements est le bassin.

Les mouvements réguliers des vertèbres cervicales et lombaires permettent une certaine élasticité qui peut être prophylactique contre une mauvaise position des vertèbres voire une déformation de la colonne vertébrale et par conséquent les nerfs se trouvant dans la périphérie de la moelle épinière seront épargnés des maladies telles que lombalgies, hernies discales et autres.
Toutes les articulations, même les plus petites seront mieux irriguées, nourries et revitalisées.

La maintenance de la valeur fonctionnelle du méridien est aussi très importante, tout comme le maintien des fonctions des nerfs et la stabilité de la circulation sanguine.

Comme il n'existe aucune partie du corps sans cordons nerveux ni vaisseaux sanguins, il n'existe naturellement aucune région sans méridien.
Ce qui veut dire que la décalcification des os, la perte d'élasticité des capsules articulaires des tendons et des ligaments, une force musculaire affaiblie et relâchée, une mauvaise tenue et l'imperméabilité des tissus se trouvant dans le méridien peuvent être cause de maladie.

On pourra éviter ces effets négatifs, ou bien atténuer les symptômes d'une maladie par un entraînement régulier et intensif.




Influence sur le métabolisme

Tous les mouvements globaux, rotatifs, circulaires et diffractifs du tronc, causés par les différentes techniques d'attaque et de défense, permettent avec la régulation de la respiration, un certain massage des organes internes.

Ils seront stimulés dans leur fonction grâce à une meilleure irrigation.

De cette manière, le métabolisme en profite.

Les toxines et les impuretés seront mieux transportées et éliminées.




L’estomac et les intestins

L’efficacité des mouvements effectués dans la pratique de l’Aïkido, sur le système nerveux central favorise l’harmonie du système nerveux végétatif.
Les perturbations du système nerveux végétatif, dues à un déséquilibre du Yin et du Yan, peuvent causer d'importants dérangements des fonctions gastriques et digestives.

L’harmonie du système nerveux végétatif permet aux activités des organes de la digestion : l’estomac et les intestins de retrouver un bon équilibre.

Pour atteindre cette harmonie, il suffit de bien respirer.

L'inspiration optimise le tonus du grand sympathique, l'expiration, celui du parasympathique.

La respiration exerce une influence sur tous les organes de la digestion.



En conclusion

On peut dire que du point de vue médical, les mouvements effectués pendant la pratique de l’Aïkido, sont des exercices bienfaisants pour les personnes en bonne santé, et une gymnastique médicale pour les malades.

La médecine globale parle du maintien et du rétablissement de l'harmonie entre l'individu et le Cosmos et entre l’individu et la Nature.

Le Cosmos et la Nature étant deux entités auxquelles nous appartenons.

MC

mardi 5 juin 2007

Shiatsu ?

Le Shiatsu est, fondamentalement, d’une grande simplicité.

Il est basé sur l’application, en des points spécifiques du corps humain, de pressions judicieusement choisies, de manière à éliminer la fatigue et à stimuler les défenses naturelles de l’organisme.

Cette pression est réalisée avec les doigts et la paume main. Le terme Shiatsu est la fusion de deux mots japonais: shi - le doigt, et atsu - pression.

Il est probable que depuis l’aube de l’humanité, les hommes ont pratiqué une certaine forme de Shiatsu.

La réaction naturelle, lorsqu’un membre est douloureux ou ankylosé, n’est-elle pas de le frictionner ou de le masser ?

Cette attitude est sans doute à l’origine du Shiatsu.

Evidemment, depuis lors, des études et des recherches ont été menées et le traitement instinctif a désormais fait place à une systématisation scientifique permettant une méthode thérapeutique convenant à une diversité d’affections.

Au sens rigoureux, le Shiatsu n’est pas une médecine.

C’est d’abord une méthode de prévention des maladies, c’est une thérapeutique parfaitement adaptée aux possibilités instinctives de l’homme.

Force est de constater que, malheureusement, la médecine moderne, basée presque entièrement sur le médicament et la chirurgie, s’est enfoncée dans une impasse.

Elle a négligé les capacités du corps à se guérir lui-même.

Le résultat en est que la science médicale a affaibli la résistance naturelle de l’organisme humain, qu’elle a accordé toute son attention à faire disparaître les symptômes une fois que la maladie est apparue.

Aussi, les patients arrivent-ils dans de tels états de fatigue que les docteurs les plus habiles sont impuissants à parvenir à leur guérison.

Le Shiatsu est fondé sur l’approche opposée: toujours chercher à maintenir le corps dans une santé optimum de façon que les symptômes susceptibles de relever du médecin ne puissent jamais se développer.

Caractéristiques de la thérapeutique Shiatsu.

1. Un diagnostic immédiat.

Par des palpations du corps, le praticien Shiatsu est instantanément à même de diagnostiquer le trouble du patient et d’en déterminer, avec exactitude, la thérapeutique.

L’habile spécialiste du Shiatsu a développé en lui un sens particulier du toucher.

Il peut ainsi détecter les irrégularités de la circulation du sang, la stagnation lymphatique, les sécrétions internes pathologiques, les déformations du squelette et les tensions nerveuses anormales.

Il examinera la peau, en appréciera la douceur et la chaleur.

De cette investigation - ainsi que d’une évaluation de l’état musculaire, découlera un diagnostic et le choix du traitement à appliquer.

2. Pas de médicaments ou de moyens mécaniques.

Le Shiatsu peut se pratiquer n’importe où et n’importe quand puisqu’il ne requiert rien d’autre que les mains.

3. Ni sensations désagréables ni effets secondaires

La thérapeutique Shiatsu étant très « douce» ne procure jamais de douleurs ou de sensations désagréables, même lorsque les muscles du patient sont particulièrement rigides.

Dans la mesure où il ne fait appel à aucune injection de médicament ni à aucun appareillage mécanique, le Shiatsu n’entraîne aucun effet secondaire

regrettable.

Ses bienfaits se révèlent d’eux-mêmes, graduellement.

4. Utilisable à tout âge.

Chez l’enfant, le Shiatsu facilite la formation d’une robuste constitution et prévient la maladie.

Chez l’adulte, il est un rempart contre les affections des différents âges, il retarde la sénescence et permet de conserver, dans la vieillesse, force et santé.

5. Résistance à la maladie.

Quiconque entreprend le traitement Shiatsu apprend à connaître les effets de la fatigue. Il crée une sorte de baromètre de santé personnel.

Une thérapeutique Shiatsu, suivie avec régularité, permet de conserver une peau et des muscles souples et stimule les capacités régénératrices des structures cellulaires et des organes.

Il se crée ainsi un mécanisme d’auto - défense qui augmente les capacités de résistance qui renforce les facultés de résistance du corps et diminue ainsi les risques de maladie.

6. Confiance mutuelle et confiance en soi.

L’esprit du Shiatsu, dans l’idéal, est une relation dans laquelle le patient et le praticien conjuguent leur rôle. Le résultat en est une augmentation des effets du traitement et une profonde confiance mutuelle.

Pour illustrer cette relation de coopération qui s’instaure, dans le traitement Shiatsu, entre le praticien et le patient, nous nous servirons de l’exemple de la poule et du poussin.

Avant leur éclosion, la poule couve ses oeufs. Lorsque les oeufs vont éclore, la poule, pressentant l’évènement, donne des coups de bec sur la coquille.

Le poussin, à l’intérieur, répond en piquant au même endroit.

Les deux ensembles vont briser la coquille et une vie nouvelle commencera.

Il en va ainsi du Shiatsu.

Soignant et malade travailleront de concert et obtiendront l’amélioration escomptée de la vitalité et de la santé.

7. Traitement complet.

Si le Shiatsu était appliqué uniquement sur la partie du corps affectée, les effets ne seraient que temporaires. Ce ne serait, en fait, qu’un traitement symptomatique.

Le Shiatsu est générateur de santé et de force pour l’ensemble de l’organisme, c’est pourquoi il est appliqué à toutes les parties du corps; une attention particulière étant accordée aux endroits douloureux.

8. Pourquoi le Shiatsu obtient des résultats bénéfiques.

Pour récapituler nous dirons que le Shiatsu tend à guérir les affections bénignes et à en prévenir l’apparition.

La pression effectuée par les mains sur certains endroits de la peau stimule le pouvoir naturel de récupération de l’organisme.

Elle provoque une diffusion de l’acide lactique et du dioxyde de carbone qui, accumulés dans les tissus, sont à la source de raideurs musculaires et de la stagnation sanguine.

Ces accumulations de substances nocives sont causes de pressions anormales sur les nerfs, le sang et les vaisseaux lymphatiques.

En découlent des secrétions internes irrégulières et des difficultés d’ordre squelettique et viscérales.

En dispersant les accumulations génératrices de fatigue, la pression le Shiatsu restaure la flexibilité des tissus musculaires et efface la douleur.

Il y a sur l’ensemble du corps, un nombre très important d’endroits liés au fonctionnement des organes et à la circulation sanguine.

Le traitement Shiatsu a principalement pour objet les 660 zones (Tsubo) où se rencontrent les vaisseaux sanguins, les vaisseaux lymphatiques et les glandes du système endocrinien.

Les Tsubos sont totalement invisibles. Mais ils ont une très grande importance.

La thérapeutique Shiatsu Namikoshi a mis en place le système desTsubo d’après la physiologie et la pathologie.

Appliquer une pression sur le corps et solliciter une réaction, ce n’est évidemment pas suffisant pour obtenir des effets thérapeutiques sérieux.

Il est impératif de posséder une connaissance parfaite des Tsubo, des modalités et de la fréquence des pressions.

Sept effets.

Nous citerons sept effets du traitement Shiatsu qui stimulent le bon fonctionnement de l’organisme et l’aident à se maintenir en bonne santé.

A. Il revigore la peau.

B. Stimule la circulation des liquides corporels.

C. Assouplit les tissus musculaires.

D. Rectifie les déformations du squelette.

E. Facilite l’harmonie du système nerveux.

F. Régularise le fonctionnement endocrinien.

G. Aide au bon fonctionnement des viscères.

A. Il revigore la peau.

Faisons l’inventaire des fonctions principales de la peau.

Protection contre les agressions bactériennes.

Transmission des informations sensorielles (chaud, froid, toucher) et par conséquent des dangers extérieurs.

Maintien de la température corporelle (sudation et stockage des corps gras).

Rejet de la sueur et du sébum.

Protection contre les rayons nocifs du soleil.

Réserve d’eau et de nourriture (eaux et graisses).

La peau est constituée de trois couches: l’épiderme ou couche extérieure, le derme ou couche intérieure et le tissu sous-cutané.

Les cellules de l’épiderme se régénèrent constamment et les cellules mortes sont rejetées sous la forme de pellicules dont on se débarrasse au cours de la toilette.

Le derme contient de la mélanine qui donne sa couleur à la peau.

Les glandes sudoripares sont présentes sur tout le corps mais elles sont particulièrement nombreuses aux aisselles, aux creux des mains et sous les plantes des pieds.

Ces glandes ont pour fonction principale d’excréter les déchets de l’organisme, déchets que l’on trouve dans le sébum et la sueur.

Les glandes sébacées qui sécrètent le sébum sont présentes dans toutes les parties du corps où l’on trouve les follicules pileux.

La pression Shiatsu stimule l’activité des glandes sébacées et conserve ainsi à la peau sa couleur et son éclat.

De même, les follicules pileux étant mieux nourris, la chevelure gardera son brillant et la calvitie sera retardée.

Les terminaisons nerveuses se situent dans la couche sous-cutanée et spécialement dans les zones non -pileuses comme le bout des doigts, endroits riches en importants récepteurs sensoriels.

La peau secrète une sorte de substance hormonale dont l’effet complexe agit sur les énergies vitales de base.

En résumé, le Shiatsu en agissant directement sur la peau, renforce le métabolisme en augmentant la capillarité des vaisseaux sanguins.

La peau, mieux nourrie, améliore ses pouvoirs de résistance et conserve sa jeunesse.

B. Il stimule la circulation des liquides corporels.

Les liquides corporels, principalement le sang et la lymphe, sont apportés à tous les tissus du corps, à des vitesses plus ou moins élevées.

Par l’action des capillaires du système respiratoire, ces liquides nourrissent les différentes cellules corporelles et les débarrassent de nombreux déchets comme le dioxyde de carbone, l’eau et les résidus métaboliques.

Le coeur est la pompe qui permet une circulation régulière du sang.

Celui-ci, parti du coeur, se répand dans le corps par les artères puis s’insinue dans toutes les parties de l’organisme par des artères plus petites.

Par le truchement de millions de capillaires que recèle le corps humain, il échange sa richesse nutritive contre les divers déchets dont il se débarrassera au cours de la ré-oxygénation pulmonaire.

Il retournera alors au coeur par l’intermédiaire des veines. Le sang est alors ré-oxygéné par l’action des poumons.

Le Shiatsu aide à conserver la régularité sanguine, prévient la stagnation

du sang et la congestion du système circulatoire.

C. Le Shiatsu améliore la souplesse des tissus musculaires.

Les efforts et les tensions, dans notre vie quotidienne, se traduisent souvent par une raideur des muscles des épaules, du cou, du dos et par une lourdeur des jambes.

Cela provoque une pression anormale sur les vaisseaux sanguins et lymphatiques, ainsi que sur les nerfs, d’où les douleurs et autres sensations désagréables.

Si on laisse les choses en l’état, les capillaires finiront par ne plus nourrir convenablement les cellules, les difficultés musculaires et lourdeurs de toutes sortes iront en augmentant.

L’application de la pression Shiatsu, en stimulant la circulation du sang et de la lymphe, ainsi que le rôle nourricier et épurateur des capillaires, fera disparaître les lourdeurs et redonnera aux muscles toute leur souplesse.

Notons que, des deux côtés de la colonne vertébrale, des douleurs particulières peuvent apparaître du fait de l’entrelacs de plusieurs muscles.

On divisera, à ce sujet, les fibres musculaires en trois principales catégories.

A. Les muscles striés.

Sous contrôle de la volonté, encore appelés muscles moteurs ou muscles du squelette.

Attachés à la structure osseuse, ces muscles supportent le corps et conditionnent les mouvements du tronc.

Si l’on dénombre près de 600 muscles dans le corps (soit 45 % du poids total de l’individu), les muscles striés représentent grossièrement 400 de ces muscles.

B. Les muscles régulateurs

(ou neuro-végétatifs, c’est-à-dire échappant au contrôle de la volonté).

On les trouve dans les tissus des organes internes et sur les parois des vaisseaux sanguins.

C. Les muscles cardiaques. (Également neuro-végétatifs).

Ce sont des muscles striés mais qui échappent totalement au contrôle de la volonté.

Dans les tissus musculaires se rencontrent les types d’anormalité suivants.

a. Crampes douloureuses.

b. Paralysie et atonie.

c. Tendance à la rigidité, due à des insuffisances de la peau et des tendons.

d. Paralysie avec tremblements, dont la crampe de l’écrivain est un exemple.

Chacun a pu faire l’expérience de ce genre de désagréments, y compris les courbatures, crampes, tours de reins, torticolis etc.

C. Le Shiatsu corrige les défauts du squelette.

Le squelette de l’homme comporte 206 os que l’on peut répartir de la manière suivante:

le crâne, la colonne vertébrale, le thorax, le bassin et les quatre membres.

Les os sont constitués d’un tissu dur formé de cellules vivantes susceptibles de croître et de se réparer.

Outre des substances gélatineuses, les os recèlent des constituants inorganiques tels que le calcium et le phosphore.

Une membrane protège l’os et, dans la mesure où elle contient des nerfs, des vaisseaux sanguins et lymphatiques, le nourrit et le vitalise.

La substance osseuse se compose de différentes strates disposées autour de la moelle spongieuse où se forment les globules blancs et rouges du sang.

Une fatigue accumulée entrave, par un affaiblissement du flot des liquides corporels, la bonne nutrition osseuse.

Il peut s’en suivre une extrême fragilité des os ou des déformations du squelette.

Le traitement Shiatsu peut mettre fin à ces inconvénients.

Appliqué aux enfants, il assure un développement harmonieux des os et éloigne les risques de maladies, celles des tissus osseux incluses.

A la puberté, et pour des raisons obscures, il peut arriver que les os prennent des formes anormales.

Cela est particulièrement fréquent chez les jeunes filles.

Les parents doivent donc porter une attention particulière aux postures physiques des enfants et prendre des mesures dès que les premiers signes de malformations apparaissent.

Détectées assez tôt, elles seront traitées avec succès par la méthode Shiatsu.

D. Il facilite un fonctionnement harmonieux du système nerveux.

Le système nerveux qui détermine tous les mouvements corporels, se

divise en deux grandes catégories:

l Le cerveau et la moelle épinière.

Ils déterminent les mouvements du squelette; ils centralisent les

informations sensorielles et dirigent l’activité mentale.

ll Le système neuro-végétatif (Autonomes).

Il se compose de deux sous-systèmes appelés sympathique et parasympathique.

Échappant au contrôle de la volonté, il régit le fonctionnement du coeur, de l’estomac, des intestins, des organes de reproduction et des glandes endocrines.

L’activité de ces organes est provoquée par le sous-système sympathique, le parasympathique se chargeant de sa régulation.

La thérapeutique Shiatsu prévient les difficultés nerveuses, tout particulièrement dans le cas du nerf pneumogastrique et contribue à la bonne transmission de l’influx nerveux.

L’application de la pression Shiatsu sur la tête stimule la membrane cérébrale et l’hypophyse, régulateurs des nerfs moteurs et des nerfs amnésiques et plaques tournantes de l’activité du cerveau.

La pression du devant du cou stimule l’action du nerf pneumogastrique et réactive les artères du cou.

On obtient ainsi un meilleur contrôle de la pression sanguine, du fonctionnement du coeur et des autres viscères.

Appliqué sur le mésencéphale, le Shiatsu active l’hypophyse et les nerfs du système respiratoire.

L’imposition Shiatsu de la paume des mains sur les yeux agit sur les terminaisons des nerfs trijumeaux et sur le coeur de la moelle épinière.

A plus longue échéance, le nerf pneumogastrique sera stimulé et le fonctionnement cardiaque sera mieux contrôlé.

L’effet de la pression Shiatsu sur les omoplates se fait sentir au niveau des bras ainsi que sur le système sympathique qui contrôle les viscères.

Le fonctionnement anormal des organes internes peut se répercuter sur le système nerveux sympathique et être la cause d’une certaine agitation peut être l’apparition d’excroissances le long de la colonne vertébrale.

Une pression Shiatsu, appliquée doucement sur le dos, peut mettre fin à ces inconvénients.

Le point « Namikoshi» - sur la partie supérieure de la hanche - agit sur les nerfs fessiers supérieurs, sur le bas de l’abdomen, sur les hanches, le sacrum et les jambes.

E. Le Shiatsu équilibre le fonctionnement des glandes endocrines.

Les glandes endocrines, glandes de sécrétion interne, émettent leurs substances directement dans le flot sanguin.

Elles sont à la base de l’équilibre chimique de l’organisme, elles sous-tendent l’harmonie de l’interaction organique.

Ces glandes secrètent des substances appelées hormones.

Les quantités fournies, bien qu’infimes, ont des répercussions considérables sur le corps entier.

Parmi les glandes endocrines, nous citerons: l’hypophyse (trois lobes), la glande thyroïde, le corps pinéal, les glandes parathyroïdes, le thymus, le pancréas, la glande surrénale, les testicules et les ovaires.

La pression Shiatsu facilite la régulation du fonctionnement de ces glandes.

F. Le Shiatsu stimule le fonctionnement normal des viscères.

Sur les omoplates, le dos et l’abdomen, la pression Shiatsu permet de s’assurer que les organes remplissent bien leur rôle de nutrition de l’organisme, qu’ils oxygènent convenablement le sang et évacuent les déchets avec régularité.

MC