mardi 5 février 2013

PHYSIOLOGIE : (E)


                Deuxième partie


Etirements Musculaires (suite)



  1. LA TECHNIQUE D'ETIREMENT DYNAMIQUE

L'étirement dynamique brusque et intense (appelé par certains "technique des insistances") se pratique par des mouvements de balancer, de lancer et d’oscillation, qui visent à étirer le plus possible les muscles correspondants et à atteindre une plus grande amplitude de mouvement de l'articulation.
L'étirement par à-coups de courte durée provoque le déclenchement du réflexe d'étirement.
Ce réflexe entraîne immédiatement une contraction musculaire qui s'oppose à l'étirement. Ce mécanisme neurophysiologique empêche donc un étirement optimal des muscles.

  1. LES TECHNIQUES D'ETIREMENT STATIQUE

Ce type d'étirement (stretching en anglais) peut permettre un relâchement complet du muscle à étirer, soit de façon purement passive, soit en recourant à des processus neuro - musculaires.

Les exercices d'étirement statique passif

Dans l'étirement statique purement passif, le muscle est étiré encore davantage par une petite modification de la position initiale de mise en étirement. Cette modification de position peut être réalisée par un poids, la propre force musculaire, un partenaire ou un appareil.
Le but de cet étirement lent est d'éviter, dans la mesure du possible, le déclenchement du réflexe d'étirement et d'exécuter ainsi l'étirement sur un muscle relâché, sans contraction musculaire parasite d'origine réflexe.



Les exercices neuro - musculaires d'étirement

Ils mettent consciemment en jeu des processus neurophysiologiques pour le relâchement des muscles.

  • L'étirement par contraction - relâchement
Le muscle est mis en tension isométrique en position{d'étirement pendant 3 à 7 secondes.
Pendant la phase de relâchement qui suit cette contraction (inhibition post-isométrique), on majore la position d'étirement, de même que lors de I’étirement statique passif et on maintient cette nouvelle position pendant 10 secondes. A partir de la position d’étirement alors atteinte, on répète toute la séquence: mise en tension isométrique, relâchement, étirement.
Ce type d’étirement a valeur thérapeutique lorsqu'il s’agit d'étirer jusqu'à sa longueur normale un muscle rétracté.
Chez un pratiquant sain, l'étirement statique passif suffit à la conservation d'une longueur musculaire normale.

  • Les étirements statiques actifs
Le muscle à étirer est mis en position d’étirement de façon active par la contraction de ses antagonistes. Ainsi, le muscle se trouve inhibé par voie réflexe (inhibition réciproque).
Le relâchement musculaire ainsi atteint permet un étirement optimal par la suite.
La durée de la phase d'étirement est de 10 à 20 secondes. L'évaluation des gains obtenus dans I’amplitude du mouvement par différentes techniques d’étirement montre que la technique des insistances peut concourir à une mise en route énergétique ou induire une décontraction ou un relâchement suivant la modalité d’exécution.
Elle permet d'obtenir un gain momentané de I’allongement musculaire, beaucoup plus faible cependant que l’allongement obtenu par les techniques plus progressives et plus longues qui sont seules à produire une rémanence de cet allongement.
L'étirement intense, long et progressif faisant suite à une contraction isométrique du muscle à étirer, accompagné ou non d'une contraction concentrique dans le sens de I’étirement, donne le meilleur résultat dans I’allongement musculaire immédiat et dans la persistance de cet allongement.

En conclusion :
Nous constatons que la souplesse est liée à I’activité réflexe
neuro – musculaire et au tonus musculaire.
Mais également, elle dépend de la qualité du tissu musculaire, tendineux et aponévrotique.
La capsule articulaire et les ligaments y jouent un rôle. L'amélioration de I’allongement musculaire permet de protéger le pratiquant de lésions musculaires et articulaires.
L’assouplissement est un moyen de bien vivre dans son corps et son esprit.
Mais il ne faut pas en faire une méthode aveugle: assouplir, s'assouplir, bien sûr, mais pas à tout prix, seulement pour ce qui est utile à une meilleure pratique.
MC

lundi 4 février 2013

PHYSIOLOGIE : (E)

                Première partie


Etirements Musculaires

Une des principales préoccupations du pratiquant dans ses apprentissages et ses entraînements, est la recherche de « l'efficacité ».
Celle-ci dépend de facteurs anatomiques, physiologiques et psychologiques qui influencent pour une grande part le fonctionnement et le rendement de ses muscles.
La force et la vitesse maximales que le pratiquant attend de ces derniers sont des éléments capitaux pour réussir certaines performances.
Or il est prouvé désormais qu'il y a une relation entre la force maximale qu'un muscle peut développer et sa longueur au début de sa contraction (comme il y a un rapport entre la vitesse de contraction et la force).
L'étude sur le muscle isolé de la force développée à différentes longueurs musculaires a permis de distinguer dans cette relation ''force - longueur'' deux phénomènes qui s'ajoutent:
  • un phénomène passif caractérisé par la relation:
TENSION de REPOS / LONGUEUR ou FORCE PASSIVE / LONGUEUR
( le muscle est élastique, au repos il est sous tension, si on le coupe il se raccourcit vers ses points d'attache)
  • un phénomène actif caractérisé par la relation:
FORCE ACTIVE / LONGUEUR
dépendant de la composante contractile du muscle.
La longueur du muscle au moment où débute la contraction est un des facteurs de la force maximale qu'il va pouvoir développer.
Cette longueur peut être celle du muscle au repos, elle peut également être celle du muscle préalablement étiré, duquel on espère ainsi obtenir un meilleur rendement.
Toutefois, les différentes techniques d'étirement ne s'appliquent pas sur des muscles isolés.
Souvent un seul étirement mobilise quasiment le corps dans son entier. Il intéresse non seulement les groupes musculaires sollicités, mais les tendons, les capsules articulaires, les aponévroses et tous les récepteurs nerveux qui contrôlent ces organes. L'étirement est en fait musculo - tendineux.
Globalement, "il a pour but d'augmenter l'efficacité du geste, d'éviter la réduction d'amplitude du mouvement consécutive à une musculation intensive, de réduire les risques de blessures musculaires (élongations, déchirures) qui surviennent lorsque la motivation pousse l'individu à dépasser ses limites habituelles.
Le muscle est extensible et élastique. Un muscle désinséré perd 10 à 20 % de sa longueur.
Il peut être ensuite étiré in vitro avec des charges successives jusqu'à 1,6 fois sa longueur avant la rupture.
Lorsqu'un muscle a été étiré, il reprend sa forme si l'étirement est supprimé. Cependant cette élasticité est retardée.
Si un certain seuil d'étirement est dépassé, son élasticité n'est plus parfaite et il subsiste un certain allongement qui disparaît au bout d'un temps plus ou moins long. L'intensité, la durée et la forme de l'étirement provoquent, au sein du muscle, des réactions nerveuses multiples qui aboutissent à des conséquences différentes sur le muscle ou le groupe musculaire que l'on désire assouplir.
Il est donc indispensable de connaître les principaux mécanismes mis en jeu par les différentes techniques d'étirement (ou d'assouplissement).
En partant de ces trois paramètres, certains auteurs ont distingué jusqu'à neuf techniques différentes.
Elles peuvent se résumer, nous semble-t-il, en deux méthodes
que nous exposerons dans le prochain article sur le blog.
MC