L'entraînement vise à amener l'organisme à pouvoir produire des efforts physiques plus facilement et sans danger. Cette «mise en condition physique» suppose l'intégrité des différents appareils, notamment de ceux concernant la respiration et la circulation dont les rôles, essentiels à tout moment, sont particulièrement importants pendant l'effort.
D'un point de vue général, un entraînement «bien conduit» signifie :
- adaptation physiologique à l'effort;
- développement des appareils cardio-vasculaire et respiratoire;
- résistance à la fatigue afin que l'organisme, grâce à certaines modifications progressives, acquière des capacités de travail nouvelles et durables.
Pour ce faire, l'entraînement sera planifié afin:
- d'être progressif pour que le sujet s'adapte petit à petit à l'intensité de l'effort demandé,
- de prévoir une quantité de travail suffisante pour augmenter le potentiel utile de l'athlète,
- d'organiser l'alternance travail - repos pour éviter le surmenage physique et la saturation psychologique.
Ainsi organisé, en plus de l'acquisition du bagage technique et de l'amélioration des facteurs d'exécution, l'entraînement peut aboutir à des adaptations à long terme.
En ce qui concerne le système cardiovasculaire, les principales modifications généralement constatées sont:
- l’augmentation des cavités du cœur
Un cœur entraîné est capable de contenir plus de sang qu'un cœur sédentaire. Ceci tend à faire baisser sa fréquence de repos.
- l'augmentation de l'épaisseur des parois du cœur
Le cœur est un muscle. Comme tous les muscles qui travaillent il se développe. Pour la plupart des exercices, il semble bien que le volume des cavités et l'épaisseur des parois augmentent conjointement.
L'influence élective prêtée à certains types d'exercice:
«Anaérobie - résistance» = développement des parois
«Aérobie - endurance» = développement des cavités est loin d'être confirmée par les dernières recherches dans ce domaine.
- la modification du réseau capillaire musculaire
Des exercices répétés dans le temps enrichissent le réseau capillaire. Tout se passe comme si l'entraînement favorisait la mise en fonction de capillaires «de réserve», contenus dans le muscle mais non fonctionnels initialement.
En ce qui concerne le système respiratoire, il convient de distinguer les résultats pour la ventilation pulmonaire et pour l'utilisation de l'oxygène au niveau des cellules musculaires.
- pour la ventilation pulmonaire on constate en général:
- une meilleure utilisation des mouvements respiratoires conduisant à une respiration plus efficace;
- un rythme respiratoire inférieur au repos;
- une meilleure utilisation des capacités pulmonaires:
. mouvements plus amples,
. augmentation du volume courant,
. amélioration des possibilités d'échange pour l'oxygène et le gaz carbonique avec le sang au niveau des alvéoles.
- pour les échanges au niveau cellulaire
Au niveau cellulaire la consommation d'oxygène et la production de gaz carbonique sont permanentes. La pression partielle d'oxygène est plus faible que celle du gaz carbonique (au repos moins de
Au repos, le sang veineux de retour dans la grande circulation est encore chargé de beaucoup d'oxygène. Cette réserve peut pourvoir à l'apport supplémentaire d'oxygène nécessaire lors d'un exercice musculaire. La température et l'acidité du sang augmentent la dissociation de l'oxyhémoglobine au niveau capillaire.
A long terme, le double effet de l'accroissement du réseau capillaire et des échanges est donc propice à une livraison accrue d'oxygène aux cellules musculaires.
MC
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